LETTRE OUVERTE AUX MEMBRES DU COMITE EDITORIAL DES PUR, PARIS, NOVEMBRE 2022 – MARKOS ZAFIROPOULOS
Suite à la proposition du Pr. Pierre Henry Frangne, j’ai adressé en novembre 2022 à l’attention du comité éditorial des Presses Universitaires de Renne une note de lecture critique concernant un ouvrage publié par cette éminente maison d’édition. Ouvrage que je ne pouvais pas vraiment ignorer puisque son titre annonçant son style de contrefaçon, « Ce que Lacan doit à Lévi-Strauss », est directement emprunté à la quatrième de couverture de mon Lacan et Lévi-Strauss (Puf, Paris, 2003). Six mois après et n’ayant reçu aucune réponse de cet honorable comité, il me faut bien constater que l’adresse indiquée n’était pas la bonne (pour moi) et qu’il vaut mieux publier ce texte, peut-être un peu sévère mais quelquefois aussi inévitablement cocasse, par le moyen d’une revue qui touchera directement le lectorat.
Il va de soi que cette note de lecture n’engage que son auteur et pas l’ensemble du comité de rédaction qui ne fait qu’autoriser sa publication. Ce dont je le remercie.
Markos ZAFIROPOULOS
Lettre ouverte aux membres du comité éditorial des PUR, Paris, Novembre 2022 – Markos Zafiropoulos
Chers collègues,
La législation française réservant le droit de réponse aux articles de presse et non aux ouvrages publiés, je remercie le Pr Pierre-Henry Frangne de m’avoir proposé d’écrire aux membres du comité éditorial cette sorte de lettre qui leur permettra peut-être de reconsidérer le texte publié par les PUR en juillet 2022 et intitulé Ce que Lacan doit à Lévi-Strauss. Texte rédigé par un de mes lecteurs et qui apparaît par plusieurs côtés comme souillé par de multiples contrefaçons, dont celles qui visent mes propres publications dans un esprit de plagiat clairement condamné par l’Avis du comité d’éthique du CNRS de 2017 qui pour une part va guider ma lecture et que j’évoquerai sous la référence COMETS-34. Ayant dirigé durant plus de vingt ans le laboratoire Psychanalyse et pratiques sociales que j’ai fondé au joint du CNRS et de l’université et ayant aussi participé à de nombreux comités de lecture, je sais que l’exercice de lecture ne bénéficie pas toujours de la rigueur indispensable à la sélection des textes, même si en l’occasion j’ai appris par un courriel du Pr P-H Frangne que l’ouvrage en question « a eu deux rapports lus et expertisés en comité éditorial, un premier rapport qui montrait l’intérêt de l’ouvrage mais qui indiquait aussi des corrections à apporter ; un second rapport qui vérifiait que les corrections avaient été effectivement faites ou prises en compte. »
Ce texte a donc été lu, mais l’affirmation concernant les corrections est très étonnante puisque s’agissant d’une simple réimpression j’ai un peu de mal à imaginer quelles furent les demandes formulées et effectivement prises en compte. Mais je sais aussi par expérience qu’il peut y avoir quelques ratés dans les procédures. Nonobstant je doute que les demandes de corrections aient pu impliquer d’une quelconque manière mes propres travaux. D’où l’intégralité de ce courrier qui vous révèlera d’abord que le titre de l’opuscule est directement prélevé de la quatrième de couverture de mon Lacan et Lévi -Strauss (Puf 2001) trois fois réédité et traduit en plusieurs langues. Ce qui caractérise au premier coup d’œil l’esprit de plagiat pour lequel je ne vous aurais pas alerté si ce n’est qu’il s’agit en 2022 d’une rechute du même lecteur m’ayant déjà plagié en 2014 puis en 2017.
Ayant dédaigné cette manière de faire d’un de mes lecteurs des plus indélicats, je n’avais pas lu ses opuscules antérieurs. Mais cette fois j’ai lu le livre que vous publiez avec attention et je vais donc rendre compte de ma lecture en attendant vos réponses et réactions à cet effort de clarification fort désagréable pour tous mais indispensable pour mettre un terme à une situation lamentable qui nous réunit tous et que je n’ai pas choisi.
Bien à vous,
Markos Zafiropoulos
Directeur de recherche honoraire au CNRS et à l’Université Paris Cité.
mzafir@free.fr